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Maux de tête ou migraine ?

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Mal à la tête ? Le problème est si fréquent !

Plus de 2 belges sur 3 se plaignent régulièrement de maux de tête ! Un coup de fatigue, un stress... et le mal de tête survient. Très souvent, il s’agit d’une céphalée de tension, mais pas toujours.

Il existe différents maux de tête mais deux grands types de céphalées se distinguent : primaires et secondaires.

  • les céphalées primaires sont considérées comme des maladies en elles-mêmes ; alors que
  • les céphalées secondaires sont des douleurs dont les symptômes sont issus d’une maladie, la manifestation d’une pathologie particulière.

Les maux de tête diffèrent par leur intensité, leur localisation, par les signes qui les accompagnent, leur durée, leurs circonstances d’apparition, etc.

Mieux comprendre les maux de tête

Adopter les bons réflexes pour les prévenir et les traiter. Les maux de tête peuvent être difficiles à caractériser, c’est pourquoi il est important de définir quelques notions qui pourront être utiles à la prise en charge correcte de votre douleur.

Types de maux de tête

Pour déterminer le ou les types de maux de tête dont vous souffrez et ce que vous pouvez faire pour y remédier, il peut être utile de tenir un journal des maux de tête. L'utilisation d'un journal des maux de tête peut permettre d'améliorer le diagnostic et le traitement. Vous apprendrez à reconnaître/éviter les facteurs déclenchants pour mieux utiliser les différents médicaments.

Fréquence

Les maux de tête peuvent être plus ou moins fréquents, ils seront :

  • sporadiques s’ils surviennent moins de 10 jours par an
  • épisodiques lorsque vous souffrez moins de 15 jours par mois
  • chroniques si la douleur persiste plus de 15 jours par mois pendant plus de 3 mois ou si vos maux de tête sont présents plus de 180 jours par an

Intensité

La manière dont vous percevez la douleur est également déterminante. Les douleurs peuvent être d’intensité variable, toucher l’ensemble de la tête ou uniquement un côté. Vous pouvez ressentir d’autres symptômes accompagnant vos maux de tête comme des nausées ou des vomissements, une sensibilité à la lumière et au bruit ou encore observer des troubles visuels.

Facteurs déclenchants

Certains facteurs peuvent aggraver ou déclencher vos maux de tête. Cela peut aller du stress au manque de sommeil, en passant par des changements d’alimentation ou encore un effort physique intense. Il est important de les repérer et d’en tenir compte pour pouvoir prévenir les futures crises, réduire leur intensité et les espacer dans le temps.

Les céphalées primaires

La céphalée de tension
C’est une des formes la plus fréquente de maux de tête. La douleur est ressentie comme si la tête était prise dans un étau, écrasante. La douleur est bilatérale et elle n’est pas pulsatile mais répond à une pression, comme le ferait un casque trop serré. Elle peut même débuter dans la nuque et remonter jusqu’au front. Elle peut éventuellement être accompagnée d’une gêne au bruit ou à la lumière mais pas aux deux, et elle n’est pas aggravée par l’effort physique. Elle peut être liée à des tensions musculaires au niveau de la nuque ou des épaules. Ces céphalées peuvent généralement être traitées avec un analgésique ordinaire.

La migraine
Près de 20% des Belges souffrent de migraine. Il arrive fréquemment que les gens traduisent leur mal de tête par une migraine. Or il faut bien faire la distinction entre la migraine et les autres céphalées. La migraine est une douleur spécifique débutant le plus souvent par un côté de la tête (hémi-crânienne) et irradiant éventuellement vers le reste du crâne au fur et à mesure qu’elle augmente. C’est une douleur habituellement pulsatile, c’est-à-dire qu’elle « bat comme un pouls ». La crise de migraine peut être accompagnée de différents symptômes de sévérité variable. Des nausées et vomissements ainsi qu’une hypersensibilité au bruit et à la lumière (phono- et photophobie) poussant les personnes en crise à se reposer dans une pièce calme et sombre.

Le diagnostic est posé après au moins cinq crises d'une durée de 4 à 72 heures. La migraine présente au moins deux de ces caractéristiques :

  • unilatéral
  • douleur lancinante
  • le mal de tête limite vos activités quotidiennes
  • la douleur s'aggrave avec un effort physique
  • nausées ou vomissements
  • Hypersensibilité à la lumière ou au son

Un diagnostic correct conduit à un meilleur traitement et permet au patient de se sentir mieux.

La migraine se manifeste également chez les enfants et les adolescents. Près de la moitié des patients présentent leurs premiers symptômes avant l'âge de 20 ans. Les maux de tête, les nausées (vomissements) et l'envie de dormir sont des symptômes connus. Souvent, la migraine n'est pas traitée de manière adéquate parce qu'elle n'est pas reconnue. L'utilisation d'un journal des maux de tête permet de poser un diagnostic et de limiter la surconsommation de médicaments en se posant les bonnes questions : Les médicaments sont-ils efficaces ?
Quel est le meilleur moment pour les prendre ?

Migraine classique avec aura
Les auras sont des modifications du champ visuel telles qu'une tache aveugle ou des images colorées, des picotements sur le visage ou sur les mains peuvent également se produire. Dans 90 % des cas, la douleur débute au niveau oculo-fronto-temporal.

Dans la migraine sans aura, la localisation est moins claire. Il existe également une forme exceptionnelle de migraine avec aura et sans douleur, dans laquelle seules des modifications du champ visuel se produisent.

La migraine chronique
Un trouble neurologique invalidant, touche 0,5 à 2 % de la population. Nous définissons la migraine chronique par au moins 15 jours de maux de tête par an, dont au moins huit sont liés à la migraine.

Nous recherchons des traitements préventifs et des alternatives non-pharmacologiques. Il semblerait que l’’aérobic pourrait conduire à une réduction du nombre de jours de maux de tête (pubmed 2019).

Différents traitements sont disponibles pour la prévention de la migraine chronique et épisodique. Récemment, une thérapie basée sur des anticorps monoclonaux contre le peptide lié au gène de la calcitonine (CGRP) ou ses récepteurs a été proposée (pubmed 2021).

La migraine se caractérise par des crises en différentes phases et par un grand nombre de symptômes neurologiques.

Les facteurs de déclenchement sont courants et jusqu'à 87 % des patients présentent des symptômes avant la crise.

La dompéridone et les nouveaux médicaments semblent avoir un effet expérimental lorsqu'ils sont pris dès l'apparition de ces premiers symptômes (phase prémonitoire).

Chez certains patients, la crise est caractérisée par des "prodromes". Souvent, le patient ne reconnaît pas encore ces symptômes comme le début de la crise. Ils apparaissent avant la toute première aura et avant l'apparition de la douleur dans la migraine sans aura.

Les facteurs déclencheurs sont nombreux, voici une liste non exhaustive :

  • une prédisposition héréditaire, c'est-à-dire une sensibilité accrue à certains stimuli;
  • les émotions fortes telles que la dépression, les disputes, le stress, le deuil... ;
  • des facteurs physiques tels que la fatigue, les efforts importants… ;
  • les hormones, comme l'ovulation, les menstruations, la grossesse ou la menopause ;
  • les médicaments tels que les contraceptifs, les nitrates, les somnifères, certaines personnes réagissent également aux antibiotiques ;
  • les déclencheurs environnementaux tels que le bruit, les lumières vives, les odeurs fortes, la fumée de tabac... ;
  • l'alimentation : sauter des repas, consommer trop d'alcool ou de caféine peut déclencher une crise ;
  • le manque d'oxygène ou le changement des conditions météorologiques.

Les algies vasculaires de la face
Encore appelées céphalées en grappes ou céphalées de Horton, ces maux de tête sont une forme sévère de céphalées se traduisant par des douleurs perforantes et insupportables. Les crises surviennent soudainement (semaines ou mois). L'intensité de la douleur augmente rapidement et dure parfois jusqu'à 3 heures. Située au niveau de l’oeil ou de la tempe, elle ne touche généralement qu’un côté de la tête et s’accompagne d’autres symptômes comme des larmoiements, l’oeil rouge, le nez qui coule et une transpiration abondante au niveau du visage.

Douleur faciale
Ces douleurs sont également appelées des névralgies du trijumeau. En cas de douleur faciale, vous avez des crises de douleur intense dans le visage. La douleur se situe généralement d'un côté du visage, dure de quelques secondes à quelques minutes, peut être déclenchée par le froid, les mouvements du visage et le toucher de la peau. Protégez votre visage du froid avec une écharpe et ne touchez pas la zone sensible de votre visage. La douleur faciale peut être traitée par des médicaments (carbamazépine), un bloc nerveux ou une intervention chirurgicale.

Les céphalées secondaires

Une céphalée secondaire est particulièrement suspectée quand une céphalée survient chez un sujet qui n’en décrit habituellement pas, et lorsque le mal de tête apparaît brutalement. Les affections pouvant entrainer des céphalées secondaires sont nombreuses, et couvrent pratiquement tout le champ de la médecine. Ces maux de tête peuvent être le résultat de dysfonctionnements bénins (sinusite aiguë, infection virale...), ou parfois plus graves (maladie inflammatoire, méningite, tumeur cérébrale...), voire potentiellement mortelle (hémorragie méningée par rupture d’anévrisme). Elles peuvent être aussi la conséquence de la prise d’un médicament.

Mal de tête dépendant des médicaments
Si vous utilisez trop souvent des analgésiques, ils entretiennent le mal de tête. Il s'agit d'un mal de tête chronique (15 jours ou plus par mois) qui ne présente pas de tendance claire, mais pour lequel il existe une utilisation régulière d'analgésiques simples comme le paracétamol, mais aussi d'analgésiques plus lourds comme les AINS, l'ergotamine et/ou les triptans. Les symptômes sont similaires à ceux des céphalées de tension :

  • une douleur sur un ou deux côtés de la tête
  • l'impression d'avoir un bandeau serré autour de la tête
  • douleur poussive et oppressante, d'intensité légère à modérée
  • la douleur varie en intensité

Souvent en combinaison avec : une difficulté de concentration, irritabilité, fatigue, troubles du sommeil, morosité et/ou troubles intestinaux.

Maux de tête hormonaux
Les maux de tête hormonaux sont une forme de mal de tête que de nombreuses femmes ressentent avant ou pendant leurs règles. Il s'agit d'une forme de mal de tête ennuyeuse, souvent lancinante, qui est très gênante, mais dans la plupart des cas, on peut continuer à fonctionner normalement. Le mal de tête est généralement plus sévère que la céphalée de tension, bien que la durée et l'intensité puissent varier d'une période à l'autre.

Traitement

Selon le type de mal de tête, différents traitements sont utilisés. Nous commençons toujours par le stade le plus bas et un seul traitement.
1) Paracétamol et aspirine
2) AINS
3) Triptans
4) Anti-nauséeux et anti-émétiques (non nécessaires avec les triptans car ils traitent déjà les nausées).

Les médicaments préventifs aident à prévenir les crises. (Anti-épileptiques, bêta-bloquants, anti-hypertenseurs). Ce traitement est régulièrement évalué et l'on tente de l'interrompre après un an. Parfois, cela a un effet durable même après l'arrêt du médicament. Parfois, une thérapie de relaxation ou une physiothérapie est recommandée.

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